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Dans nos régions maritimes Pays de La Loire et Bretagne, avec 2 façades maritimes Manche et Atlantique et 3180 km de linéaire côtier, le maintien et le développement des activités et les emplois liés à la mer sont pour la CGT.des enjeux forts 

Depuis plusieurs années différentes assises, conférences, colloques, forum, séminaires.... sur le maritime se multiplient, mettent en avant les intérêts économiques des entreprises et de leurs actionnaires, demandent des aides de l'Etat et de plus en plus celle des Régions; mais font l'impasse sur le travail, les salariés et les questions sociales comme les salaires, les conditions de travail, la formation professionnelle, et bien sur le type de contrat de travail avec la multiplication de l'intérim et de l'emploi de travailleurs détachés.

 

La CGT tient par cette expression à faire valoir l'intérêt des salariés des secteurs liés à la mer au littoral dans les activités existantes (construction et réparation navale civile et militaire, pêche aquaculture, activités nautiques, tourisme, services publics maritimes, actions de l'Etat en mer, formations maritimes, recherche....) mais également en devenir comme l'éolien offshore et les autres énergies marines renouvelables, les biotechnologies marines, l'exploitation des ressources  minières

Pour cela il faut des actes politiques et financiers pour développer et diversifier les capacités de nos chantiers, pour gagner de nouvelles commandes au delà de la construction du paquebot géant  MSC ou autres ...  des chantiers de l'Atlantique à St Nazaire (la situation de STX doit être prise en compte financièrement à travers le FSI et la BPI), tous les autres chantiers comme celui de STX à Lorient, de DCNS Lorient et Brest.... doivent retrouver et développer leur capacités de production et l'emploi.

Il faut une véritable volonté politique du gouvernement français pour enfin créer une filière française et européenne de déconstruction et dépollution puis recyclage (éco-industrie et recyclage) des navires en fin de vie, avec les financements par l'Etat et les armateurs pour un développement industriel.

 

Il faut un renforcement du secteur public, des administrations centrales et territoriales de l'Etat qui subissent les régressions de moyens budgétaires et d'effectifs depuis plusieurs années dans le cadre de la RGPP et de son prolongement par la MAP. 

 

C'est le pivot de l'action de l'Etat en mer, des contrôles de sécurité réalisés par l'Etat du port et du pavillon, du contrôle de la pêche et aquaculture marine qui est ainsi affaibli par cette austérité budgétaire et les suppressions d'emplois

 

 

La CGT demande des mesures immédiates en faveur de l'industrie et des activités liées à la mer avec des emplois nouveaux stables et de qualité pour faire cesser le dumping social que constituent aujourd'hui l'embauche massive de travailleurs détachés et les pavillons de complaisance.

 

Il faut des avancées sociales et des emplois pérennes pour s'opposer au dogme de la compétitivité et de la rentabilité à court terme.

 

Le développement des activités liées à la mer passe également par une politique maritime intégrée et des politiques publiques pour la préservation de la biodiversité marine, des mers et des océans ainsi que pour la protection des ressources et des écosystème marins et littoraux.

 

La CGT attache une importance particulière à ces filières industrielles : éco-conception et construction, réparation et démantèlement dépollution et recyclage en respect des normes environnementales . Toutes ces activités requièrent une diversité de métiers de haut niveau de technicité pour des salariés qualifiés, gage du respect des normes de sécurité.

 

Dans la "maritimisation" de l'économie mondiale la France a des atouts liés à sa filière maritime notamment le transport maritime qui a un avenir industriel, social et environnemental; cela passe par le renforcement des moyens publics de l'enseignement maritime, du contrôle, de la recherche et de l'expertise, de l'ingénierie de la biodiversité et des études d'impact.

Il faut une relance portuaire par un repositionnement stratégique des ports français pour capter les trafics du range des ports de l'Europe du Nord.

 

Ce qui suppose le développement des capacités de nos ports et de leur complémentarité ainsi que de leurs hinterlands, par l'amélioration des dessertes de transport de fret ferroviaire afin d'organiser le report modal en faveur des modes alternatifs à la route et au tout camion.

 

Le développement du cabotage et des autoroutes de la  mer demande aussi une volonté politique et des financements qui jusqu'ici  ne sont pas au rendez-vous malgré les engagements pris au Grenelle de la mer.

 

On assiste même à des reculs comme celui de l'abandon de l'exploitation de la ligne Nantes - Gijon par Louis Dreyfus après 4 années d'exploitation et un taux de remplissage de 72%.

 

L'Union Européenne a sabordé son programme Marco Polo et la France et l'Espagne ont stoppé leur subventions. Ce sont des milliers de camions supplémentaires qui vont se retrouver sur le trajet France Espagne !!  La question d'un service public européen de ces autoroutes de la mer se pose aujourd'hui.

 

Enfin l'Etat doit prendre des engagements financiers pour rattraper les 20 ans de retard des investissements portuaires et des infrastructures de transport. Aujourd'hui ce sont les Régions qui investissent des millions d'euros pour relancer l'activité portuaire et développer les infrastructures notamment pour les Energies Marines

 

Il faut des avancées industrielles pour la construction navale dans toutes ses dimensions civiles, militaires et études recherche /développement, réparation et déconstruction des navires en fin de vie y compris la plaisance.

La filière navale doit retrouver un avenir industriel , pour répondre aux besoins immenses de renouvellement des flottes :

ferries avec passage au GNL, navires de commerce, navires de services pour Ifremer, le SHOM, Orange, les parcs éoliens offshore et les parcs hydroliens, flotte stratégique de pétroliers et de méthaniers pour assurer l'approvisionnement énergétique de la France sous pavillon français, ...........y compris les navires du futur dans les différentes activités plus propres et moins gourmands en énergie (transport marchandises, passagers , bateaux de pêche, navires scientifiques, champs EMR...)  ainsi que dans les nouveaux secteurs comme les EMR (sous stations électriques, construction assemblage des jackets métalliques, structure des éoliennes offshore flottantes, construction d'hydroliennes..)

De lourdes menaces pèsent sur l'avenir de la marine marchande française

 

Il faut agir contre les pavillons de complaisance, le dumping social et environnemental dans l'espace maritime et avancer vers une amélioration des conditions sociales et de travail des gens de mer , des équipages, des salariés des activités pêche et aquacultures marines.

 

Cela doit se traduire par des engagements du gouvernement pour relancer et réinvestir dans la filière maritime.

 

Activer les leviers d'emplois et d'activités nouvelles , dans le respect de l'équilibre des écosystèmes marins et du littoral passe par l'exigence que les modes de production et d'exploitation des ressources naturelles marines, ne s'exonèrent plus de critères sociaux et écologiques

Les établissements comme l'IFREMER, Le SHOM , Météo France, CNRS... subissent déjà des coupes budgétaires et n'arrivent plus à faire face à toutes leurs missions.

 

La CGT rappelle l’engagement N° 88 du Grenelle de la mer qui stipule la nécessité de procéder à une évaluation des missions \ moyens, superbement ignoré par les Gouvernements successifs qui, avec la RGPP puis la MAP, continuent à supprimer les emplois et diminuent les financements.

 

La CGT tient a rappeler quelques engagements du Grenelle de la mer du "livre bleu" de 2009, d'autant qu'il ressortait de cette négociation entre les parties, une série de dispositions intéressantes :... réorientation de la pêche durable, développement d'un volet industriel dans la perspective d'emplois nouveaux, sortir de l'opposition écologie/social, responsabilisation environnementale et social des entreprises, armateurs et groupes internationaux...ainsi que de l'Etat dans les politiques publiques, lutter contre les pavillons de complaisance...

 

Ces engagements ne sont pas aujourd'hui tenus car les mesures proposées sont restées suspendues à des décisions de financement marquées du sceau de l'austérité

La Directive Cadre européenne Stratégie pour le Milieu Marin (DCSMM) vise à mettre en oeuvre des plans d'actions en faveur du bon état des eaux marines. Cela se traduit en France des Plans D'action Pour le Milieu Marin (PAMM) au niveau des sous-régions marines .

 

La CGT pose avec de nombreux autres membres du Conseils Maritime de Façade Nord Atlantique Manche Ouest (CMF NAMO) et de la Conférence Régionale de la Mer et du Littoral de Bretagne (CRML) la question des moyens financiers et humains pour les nouvelles mesures qui doivent être prises (12M€/an).

 

 

 

 

 

 

 

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