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Etudes Energies Marines

Avant Propos

 

Des énergies marines en Bretagne : à nous de jouer ! Ce « nous » collectif interpelle l’ensemble des acteurs bretons, qui peuvent saisir une opportunité majeure de développement pour leur région.

 

Le paysage énergétique est en pleine mutation. La concomitance de la prise de conscience du changement climatique et de la raréfaction des ressources fossiles impose d’anticiper la diversification du bouquet énergétique vers les énergies renouvelables.

 

L’Europe s’est fixé un objectif ambitieux de 20% d’énergies renouvelables d’ici 2020. En France, la loi Grenelle 1 affirme l’objectif de produire 23% de notre énergie à partir de sources renouvelables d’ici 2020, soit 12 points supplémentaires à gagner en 12 ans.

 

Pour satisfaire cet objectif très ambitieux, il va donc falloir « changer de braquet » et diversifier notre bouquet énergétique en s’intéressant de plus près aux ressources renouvelables : soleil, vent, biomasse, géothermie, hydraulique… et énergies marines.

 

Les énergies marines sont diverses : l’éolien offshore, les marées, les vagues, les courants, la biomasse, la chaleur, la salinité. Leur niveau de développement est très variable, allant du stade industriel à l’expérience de laboratoire.

 

Un immense champ de recherche et développement et une opportunité de faire naître une nouvelle filière industrielle s’ouvrent, qui deviennent une cause nationale pour certains de nos voisins comme la Grande-Bretagne et l’Allemagne.

 

La Bretagne dispose d’une importante ressource en énergie marine, aujourd’hui inexploitée à l’exception notable de l’usine de la Rance. Qu’il s’agisse de la houle, des courants, du vent, de la marée, il y a là de quoi répondre significativement aux besoins énergétiques bretons. Le défi énergétique est d’autant plus aigu que la Bretagne ne produit que 7,4 % de l’électricité qu’elle consomme.

 

L’objectif de cette auto-saisine de la section Mer Littoral est de contribuer aux travaux du CESR sur la politique énergétique de la Bretagne (à paraître en 2009), mais aussi plus globalement à l’ensemble des initiatives prises en faveur des énergies marines, en dressant un panorama complet du sujet et en proposant des pistes de réflexions et d’actions en réponse aux trois défis :

 

- d’exploiter les énergies marines en Bretagne ;

- de définir une stratégie de déploiement industriel ;

- de créer un groupement de recherche d’envergure internationale.

 

Au-delà des forces économiques et des décideurs politiques, c’est l’ensemble de la société civile qui est concernée par cette mobilisation et qui doit être associée à la gouvernance des énergies marines selon des modalités appropriées. Et puisque l’une des clés du développement des énergies marines réside dans leur appropriation collective, nous vous  proposons, en fin de rapport, de jouer au « grand jeu des énergies marines » !

 

Cette contribution a été facilitée par la qualité des auditions que nous avons menées pendant près d’un an. Que toutes les personnes auditionnées soient ici remerciées, ainsi que Stéphanie VINCENT, secrétaire de la section Mer Littoral, et tout particulièrement notre conseillère technique, Fanny TARTARIN, qui a su mettre en forme une matière première particulièrement riche.

 

Les rapporteurs,

MM. Guy JOURDEN et Philippe MARCHAND.

Etude prospective à l'horizon 2030

AVANT PROPOS

 

Face au défi de la demande croissante en énergie dans le monde, à la raréfaction des énergies fossiles qui créé de vives tensions géopolitiques et à la question centrale du dérèglement climatique, il est aujourd’hui indispensable d’envisager un nouveau bouquet énergétique. Celui-ci devra accorder une part de plus en plus importante aux énergies renouvelables non émettrices de CO2.

 

Cette transition énergétique est une chance pour la Bretagne et son économie. Elle pourrait lui permettre de réduire significativement sa dépendance et sa fragilité électriques, grâce à de nouvelles sources de production réparties sur son territoire et son littoral.

 

La mer présente en effet un potentiel énergétique très significatif. Pour de nombreux États côtiers, l’exploitation des différentes sources d’énergies marines (vent, courants, marée, houle, chaleur) apparaît aujourd’hui comme une solution de proximité fiable pour faire face aux défis énergétiques de demain.

 

Ainsi que le CESER l’avait montré en 2009, la Bretagne dispose le long de ses 2 700 km de côtes d’un éventail de ressources marines exploitables qui lui permet d’envisager sereinement son avenir énergétique.

 

D’une puissance de 500 MW, le parc éolien offshore de la baie de Saint-Brieuc fournira bientôt l’équivalent de 7 % de la consommation électrique bretonne.

 

A plus long terme, les hydroliennes, et plus encore les éoliennes flottantes, viendront renforcer considérablement les 1 000 MW d’éolien offshore prévus en 2020 par le Pacte électrique breton.

 

Les diverses formes de stockage de l’électricité (Station de transfert de l’énergie par pompage, hydrogène, air comprimé, chaleur, batteries des véhicules électriques…) et les réseaux intelligents permettront de mieux ajuster production et consommation. Mais l’exploitation des énergies marines est également l’occasion d’impulserdans notre région une nouvelle filière énergétique, scientifique et industrielle.

 

L’implantation à Brest de France Énergies Marines, labellisé Institut d’excellence énergies décarbonées, les sites pilotes hydroliens de Paimpol-Bréhat et du Fromveur, ou encore le développement de l’éolienne flottante Winflo, démontrent le dynamisme de la Bretagne en matière de recherche, développement et innovation.

 

Notre région doit saisir l’opportunité de construire une véritable politique industrielle pour développer la filière des énergies marines sur son territoire. L’aménagement du polder du port de Brest s’inscrit dans cette dynamique économique.

 

Cette nouvelle filière industrielle pourrait générer régionalement des centaines d’emplois directs ou connexes, pouvant être pérennisés par l’ouverture à d’autres projets en France et en Europe, pour l’éolien offshore posé mais aussi pour les technologies plus innovantes.

 

Sa réussite dépend des stratégies industrielles et des soutiens politiques, mais également de la mobilisation de l’ensemble de la société civile qui doit être associée aux choix de déploiement des énergies marines selon des modalités appropriées.

 

Avec ce travail complémentaire à sa première étude, la section Mer Littoral du CESER de Bretagne souhaite proposer une information actualisée sur les enjeux, appeler les acteurs à la mobilisation et réaffirmer l’importance de l’appropriation collective des enjeux liés à cette nouvelle activité.

 

C’est bien cette appropriation collective qui peut enclencher une dynamique territoriale de création de richesses et

d’emplois.

 

Que toutes les personnes qui ont participé à ce travail soient ici chaleureusement remerciées : les personnes auditionnées pour la qualité de leurs apports, les membres de la section pour la richesse de leurs échanges, et l’équipe technique

 

(Pierre YACGER, Fanny TARTARIN et Stéphanie VINCENT), pour la compilation et la mise en forme de cette matière particulièrement riche.

 

Le rapporteur, M. Guy JOURDEN

 

 

Pour le CESER Bretagne 
Guy Jourden et Fanny Tartarin

présentation au Parlement Européen Bruxelles le 10 novembre 2010

«Développement des énergies marines renouvelables :conditions de succès dans les régions du RTA de l'Arc Atlantique»

 

Le Réseau Transnationl Atlantique (RTA) rassemble les Conseils Economiques, Sociaux et Environnementaux Régionaux français, espagnols et portugais de la façade atlantique. Son objectif est de travailler en collaboration afin de produire des études communes relatives à des problématiques du littoral.

 

Le rapport du RTA a pour objectifs d’identifier les freins éventuels au développement des énergies marines renouvelables et de définir des recommandations permettant de lever ces obstacles.

 

A travers cette analyse, les socioprofessionnels des régions atlantiques cherchent à engager la structuration de véritables filières industrielles, capables de proposer une ressource énergétique alternative, réalisable techniquement et économiquement.

 

Parmi les préconisations à venir du rapport, on peut souligner :accompagner la recherche et le développement, notamment avec e financement d’infrastructures d’essai ;harmoniser les normes administratives, juridiques et 

environnementales ;associer les acteurs locaux dans la mise en œuvre des projets favoriser l’acceptabilité sociale des projets ;créer des plates-formes interrégionales intégrées.

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